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Les journalistes régionaux de M6 sont en grève contre l'arrêt du 6 minutes
Les salariés de M6 Lille, Toulouse et Marseille sont en grève ce jeudi. Les salariés de M6 Lille, comme leurs collègues de Marseille et Toulouse, poseront les caméras ce jeudi, pour protester contre la fermeture annoncée des bureaux locaux de la chaîne.
« Mardi 14 octobre, la direction a annoncé en comité d'entreprise la cessation d'activité des cinq décrochages régionaux (Lille, Marseille, Toulouse, Lyon et Bordeaux 46 salariés, une vingtaine de pigistes), alors que la chaîne crée un nouveau 20h en début d'année prochaine.
Après 18 ans de bons et loyaux services et plus de 3 600 JT couvrant l'actualité régionale, le coup est dur pour les huit salariés et les sept pigistes de Lille. Nous, journalistes, pensions que ce grand projet allait reposer sur le dynamisme reconnu des bureaux régionaux. Il n'en est rien. »
La chaîne compte, avec cette mesure, recentrer ses activités sur son prochain journal de vingt heures. Rien ne sera entériné avant le comité d'entreprise extraordinaire du 23 octobre.
Le syndicat SNJ-CGT a dénoncé mardi « un projet de cessation d'activité » des cinq bureaux régionaux de M6, qui devrait être effectif d'ici un à deux mois et toucherait 46 salariés. Le bureau de Lille serait concerné.
« La fermeture des cinq bureaux régionaux de M6 à Lyon, Bordeaux, Marseille, Toulouse et Lille se confirme », a indiqué Alain Vigier, délégué SNJ-CGT, à l'issue d'un CE qui s'est tenu mardi matin. « Il n'y aura plus de décrochage M6 d'ici un mois ou deux », a assuré Alain Vigier.
Ce projet de cessation d'activité doit être au centre d'un CE extraordinaire le 23 octobre, selon le SNJ-CGT.
La direction de M6 « met en avant un environnement de très forte concurrence pour les décrochages régionaux avec les chaînes locales et les supports gratuits », a expliqué le responsable syndical. « Elle met également en avant une impossibilité pour les bureaux de générer leurs propres revenus par la publicité et le poids des décrochages dans le budget information, le tout en parallèle du lancement du 20 heures de M6 », a-t-il ajouté.
M6 doit mettre en place dans les prochaines semaines un journal télévisé aux environs de 20 heures avec un présentateur, qui remplacera son « 6 minutes » tout-image.
« M6 a déjà fermé six bureaux locaux ces deux dernières années », a-t-il déploré. La dernière fermeture, en avril 2008, était celle du bureau de Nancy. Ceux de Nice et Montpellier avaient eux été fermés en avril 2007.
Depuis plusieurs semaines, beaucoup de questions se posent autour du futur 20h de M6.
Bibiane Godefroid, la directrice générale des programmes de la chaîne, était l'invitée de Canal+ ce samedi matin. L'occasion pour elle de faire un point sur ce journal tant attendu.
Elle a confié que pour le moment, aucun choix définitif n'a été fait sur les présentateurs qui seront choisis. En effet, "il en faudra plusieurs, comme il s'agira d'une édition proposée 7 jours sur 7".
De plus, Bibiane Godefroid a précisé que le JT ne sera pas à l'antenne en janvier, comme certaines rumeurs le disaient. "Nous sommes en train de créer un nouveau studio, en Haute-Définition. Le temps que ce studio soit terminé, le journal ne devrait pas arriver avant le mois de mars 2009".
L'intersyndicale de M6 appelle les salariés de la chaîne à une grève de 24h00 mardi pour protester contre la décision de la direction de la chaîne de fermer ses cinq bureaux locaux, selon un communiqué diffusé lundi.
"La direction de M6 a décidé de fermer ses cinq bureaux locaux et de confier le travail des correspondances à des sociétés extérieures supprimant ainsi les emplois d'une centaine de personnes - 46 postes de permanents et plus encore de pigistes et intermittents", explique l'intersyndicale (CFDT, CFTC, SNJ-CGT).
Les cinq bureaux concernés sont Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille et Toulouse. L'intersyndicale indique avoir fait avec le comité d'entreprise "une proposition alternative qui permet de garder 25 postes M6 en région", mais, ajoute-t-elle, "il semble que la direction veuille toujours maintenir un projet socialement désastreux et financièrement plus coûteux".
L'intersyndicale appelle "les salariés de la rédaction nationale et des rédactions locales à cesser le travail mardi 9 décembre de 00h00 à 24h00".
