Tout est une question de rentabilité. Je pense à plusieurs facteurs :
Il y a des questions de droits de diffusion au niveau des films, des séries, du sport et des images en général, que doivent acquitter les chaînes au niveau français.
A moins d'émettre par satellite sur une zone qui ne déborde pas de la France, les chaînes seraient forcément réceptionnables sur une bonne partie de l'Europe et soumises à des droits de diffusion au niveau de l'Europe et les chaînes en question devraient ainsi les acquitter ou choisir de ne plus diffuser certains programmes.
D'où des chaînes moins attrayantes, une baisse de la qualité des programmes, une rentabilité sans doûte diminuée.
Par ailleurs, ces chaînes, telles NT1, W9 sont reprises sur des bouquets payants qui n'hésitent pas à en faire des arguments de vente.
(cf. La pub d'AB Sat sur leur fréquence promo FTA sur Hotbird, à propos des vertus de NT1 à retrouver sur leur bouquet)
Sans parler des coûts supplémentaires pour louer une fréquence sur un opérateur de diffusion par satellite.
Vu le développement lent de la couverture terrestre de la TNT, et le demi-succès des ventes de récepteurs TNT chez les particuliers habitant les zones couvertes, les nouvelles chaînes de la TNT sont encore dans l'incertitude quant à leur rentabilité à long terme.
Bref, en dehors des chaînes publiques qui bénéficient de la manne de l'état, je ne pense pas que les chaînes privées seront hébergées à l'oeil au frais de la princesse (vos impôts) sur des satellites.
Les chaînes privées n'ont pas intérêt à louer des fréquences coûteuses et s'embarrasser de droits TV alors que leur présence cryptée sur des bouquets payants leur garantit le respect des droits TV et intéresse au plus haut point le bouquet.
Ce n'est pas demain la veille que l'on retrouvera NT1, W9, TMC en FTA sur satellite ! Sauf, si demain, vous avez 60 millions de français qui posent une parabole et qui achètent un récepteur numérique FTA, alors, là, ils repenseront leur stratégie.
Quant aux promesses du CSA, ce sont des promesses de politiciens faites pour faire des effets d'annonce et ne pas être tenues, rattrapées par la réalité financière.
