Hoshi a écrit :
La déclinaison indienne des "got talent" est rediffusée en ce moment sur Colors TV. C'est donc de l'édition 2009 qu'il s'agit.
Plusieurs épisodes à la suite passent en ce moment-même sur Colors TV, une chaîne en hindi, sur Eurobird, dont les coordonnées sont : 11426 V 27500 2/3
Dommage que cette chaîne soit dorénavant cryptée.
J'ai lu un truc intéressant à propos de Colors TV :
Les provinciaux font leur showExit les sagas télévisées sur les riches. La mode est maintenant aux thèmes sociaux et au réalisme. Une recette qui fait le bonheur d’une nouvelle chaîne de télévision.
Rajesh Kamat, le PDG de la chaîne de télévision Colors, ne risque pas d’oublier la nuit du 15 avril 2009. C’est ce jour-là qu’il a reçu un coup de téléphone l’informant qu’il était passé devant Star Plus, la première chaîne de divertissement hindiphone. Star Plus était le numéro 1 incontesté depuis près de neuf ans, alors que Colors n’a commencé à émettre qu’en juillet 2008. Pour un petit nouveau, c’est quelque chose de s’attaquer au leader établi du marché. Le règne de Star Plus était dû en grande partie aux séries très populaires de la productrice Ektaa Kapoor qui avaient été lancées en 2000. Mais tout a une fin en ce monde et ces sagas [familiales chez les très riches] ne pouvaient plaire éternellement. Entre 2000 et 2008, le nombre de foyers reliés au satellite est passé de 25 à 90 millions. Un nouveau public de masse a fait son apparition dans les villes petites et moyennes. Les feuilletons d’Ektaa Kapoor se sont tout simplement fait éjecter. Le nouveau public ne s’y retrouvait pas et l’ancien s’en était lassé.
Indépendamment d’autres facteurs (la distribution par exemple), Colors a introduit de nouvelles tendances dans la programmation. Fini les riches familles urbaines des séries, les vamps intrigantes ultramaquillées, les mariages multiples et les liaisons extraconjugales, les scénarios à grosses ficelles (amnésie, saut dans le temps, etc.) et les effets spéciaux grossiers (zooms avant et arrière brutaux). On a désormais, entre autres ingrédients, de très jeunes héroïnes, un cadre rural ou semi-rural, des “questions sociales” comme le mariage des enfants ou le fœticide féminin, davantage de “réalisme” et une présentation plus simple. Que suggèrent ces tendances ? Selon Ashwini Yardi, la directrice de la programmation de Colors, le public a trop longtemps regardé des séries sur la vie des riches. “Il y avait une part d’envie. Aujourd’hui, il y a plus d’empathie parce que les séries parlent du public lui-même”, explique-t-elle.
Toujours promptes à sauter sur les tendances qui marchent, toutes les autres chaînes, ou presque, ont lancé des séries similaires. Agle Janam Mohe Bitiya Hi Kijo [Pourvu que je ne sois pas une fille dans ma prochaine vie], sur Zee, parle d’une jeune fille nommée Lali ; membre d’une famille pauvre de l’Etat du Bihar [dans le nord-est du pays], elle est vendue par son père poussé par la pauvreté. Bandini [Prisonnière], sur NDTV Imagine, raconte l’histoire d’une jeune fille du Gujarat [dans l’ouest de l’Inde] qui est mariée à un homme beaucoup plus âgé qu’elle. “Il faut que l’histoire se déroule dans l’Inde ordinaire,” explique Uday Shankar, le PDG de Star Plus.
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© Poonam Saxena, Hindustan Times, le 14 mai 2009, in Courrier International du 14 au 19 mai 2009
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