FEEDELE a écrit :Et puis on peut le dire ...c'était le temps des décodeurs que l'on pouvait avoir "discrètement" , le mien était dans une jaquette de K7 VHS
...
Bonsoir,
PIRATE...
Quelques explications sur le fonctionnement:
LES PREMIERS SYSTEMES DE CODAGE
Dans le cahier des charges du système de cryptage vidéo, les impératifs de coût sont très importants surtout quand la production peut atteindre plusieurs millions d'exemplaires. Le premier système de codage, appelé Discret, était donc assez simple. Il utilisait le principe du décalage de ligne. On décale horizontalement le début de chaque ligne. Du coup l'image n'est plus alignée sur le bord de l'écran. Elle devient illisible. Le système de Canal+ utilisait trois positions de début de ligne différentes. Pour obtenir ce décalage spatial sur votre télévision, il insérait lors de l'émission un retard variable entre le signal de début de balayage écran et le début des informations images, pendant ce retard, votre télévision n'affichait qu'un début de ligne noir. Puis l'information image arrivant, la ligne se formait sur l'écran ' décalée, en retard. Ce décalage spatial obtenu par retard temporel avait trois valeurs possibles: 0, 902 ou 1804 nanosecondes, correspondant à zéro, un ou deux retards de 902 ns. Pour décider du retard à appliquer, le codage lors de l'émission et le décodage dans votre décodeur utilisaient un générateur pseudo-aléatoire de nombres. "Pseudo", car il n'y a pas de hasard. Ce générateur était en réalité une très grande suite de chiffres compris entre 0 et 2, indiquant le nombre de retards à appliquer. Par exemple: 0 1 2 2 1 2 0 2 1 0 2 1 0 2 1 (etc...).Quand on arrive a la fin de la série, on reprend les valeurs du début, En insérant le code reçu en début de mois dans les décodeurs officiels de Canal+, on fournissait simplement la position initiale dans la série (un mot de 1 1 bits). Bien sûr, codage et décodage commençaient au même endroit.
Si ce codage n'avait été appliqué que sur une seule image, l'image aurait été simplement tordue, mais compréhensible tout de même. Il utilisait donc environ 1800 valeurs de la série: 6 images d'environ 300 lignes (n'oubliez pas que votre télévision fonctionne en mode entrelacé !).Toutes les six images, les lignes débutaient à la même position. Mais pendant ces six images, elles bougeaient horizontalement.
LES PREMIERS PIRATES
C’est du codage simpliste,,pas d'algorithme, pas de transformation des informations, juste un décalage temporel et donc spatial. Les premiers électroniciens, qui se sont penchés sur la réalisation de décodeurs pirates, avaient bien observé ce décalage temporel. Au début, il salissait Plus d'un j'eu qu'un acte de délinquance volontaires Radio plan, l'un des magazines les plus lus, ira même jusqu'à publier les plans d'un décodeur pirate. Après un procès en référé, le numéro en question fut rapidement retiré de la vente.
Les premiers appareils mesuraient le temps écoulé entre un signal, une salve de référence présente à chaque début de ligne, et les informations constituant la ligne. Ils chronométraient les trois valeurs possibles : 0, 902 ou 1804 nanosecondes. A la manière d'un jeu de taquin, ce premier montage repoussait tous les retards à 1804 ns. Il insérait en temps réel un nouveau retard. Si le temps était nul, il insérait une temporisation de 1804 ns. S'îl valait 902 ns, il rajoutait un délai de 902 ns. Et, enfin, s'îl était de 1804 ns, il ne faisait rien. Du coup, tous les débuts de ligne étaient décalés de 1804 ns et, donc, coïncidaient verticalement ! l‘image était claire. La difficulté était dans la mesure du retard. Avec une image blanche, le signal de l'image représente une montée rapide, presque abrupte. On peut alors facilement distinguer le début du signal. Par contre avec une image noire, le signal varie peu et la mesure du retard est alors plus floue. Les décodeurs de ce type fournissaient parfois des images à demi décodées. Il peinait sur un type éclairé en contre-jour, en revanche la pancarte blanche qu'il tenait était bien décodée. Pour lutter contre ce piratage, Canal+ aurait (source officieuse) supprimé la salve de référence faisant partie du cahier des charges de l'émission hertzienne, mais plus vraiment nécessaire aux récepteurs de télévision modernes. Malheureusement, d'anciennes télévisions auraient été incapables de recevoir correctement la chaîne cryptée. Canal+ fut obligé de faire machine arrière et de remettre ce signal en place, remettant en fonctionnement les décodeurs pirates basés sur ce signal
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